samedi 22 octobre 2011

Avec Galileo, l'Europe veut naviguer librement

Lu sur le site de Sciences et Avenir 

La fusée Soyouz a mis en orbite les deux premiers satellites de la constellation Galileo, le premier système de navigation entièrement civil, qui doit permettre à l'Europe de s'émanciper du GPS américain.

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Sur le site  du Monde  : les satellites de Galileo ont été placés sur orbite par la fusée Soyouz

La fusée Soyouz lors des phases de tests en prévision de son lancement le 21 octobre 2011.
La fusée Soyouz lors des phases de tests en prévision de son lancement le 21 octobre 2011.AFP/JEROME VALLETTE

Après un report de 24 heures lié à une vanne défectueuse, la fusée russe Soyouz a décollé, vendredi 21 octobre, du Centre spatial guyanais (CSG) pour mettre en orbite les deux premiers satellites de Galileo, projet européen concurrent du GPS américain. Une première qui a connu un succès certain.


Les deux satellites de Galileo ont en effet été placés sur orbite. "Je pense qu'on peut dire qu'on vient d'ouvrir un nouveau chapitre de notre histoire, celui d'une Europe qui réussit (...) et qui sait coopérer", a déclaré Jean-Yves Le Gall, PDG d'Arianespace, quelques minutes après la mise sur orbite des deux engins.

Le lanceur russe avait décollé à 7 h 30 heure locale de son pas de tir en Guyane française. Dix minutes plus tard, après la séparation des trois premiers étages, l'étage supérieur "Fregat" abritant les deux satellites de 700 kg chacun a allumé une première fois ses moteurs. A 11 h 20, après un deuxième allumage de cinq minutes seulement, Fregat a placé les deux premiers satellites de Galileo sur leur orbite circulaire à plus de 23 000 km d'altitude au-dessus de l'Océan indien, marquant la fin de la première mission de Soyouz depuis le CSG, la 1 777e de son histoire. Deux autres satellites Galileo doivent être lancés par un tir de Soyouz en 2012, et dix autres encore à venir d'ici à 2014.


"ANOMALIE"

Dans la matinée, Jean-Yves Le Gall avait expliqué qu'une "anomalie" constatée lors du remplissage des réservoirs du Soyouz avait contraint les équipes russo-européennes à interrompre la chronologie de tir. En Guyane française, Soyouz bénéficie d'un coup de pouce supplémentaire que lui fournit la rotation de la Terre, beaucoup plus importante à proximité de l'Equateur que sur ses bases habituelles de Plessetsk (Russie) ou Baïkonour (Kazakhstan). Cet "effet de fronde" permet d'augmenter considérablement sa charge utile.

Le lancement de vendredi aurait donc été totalement inenvisageable depuis Baïkonour. Le lanceur russe est opéré au CSG avec le minimum de modifications possible par rapport à sa configuration d'origine. L'ajout d'un système de neutralisation aurait permis, depuis le sol, de stopper la fusée en cas de déviation de trajectoire.

Le Centre national d'études spatiales français et l'Agence spatiale européenne ont bâti un site entièrement consacré aux besoins de Soyouz sur la commune de Sinnamary, voisine de celle de Kourou, à 13 km des ensembles de lancement d'Ariane.

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